Enfin, presque

Le dispositif actuel de remplacement repose sur un principe qui se veut ambitieux : il vise à remplacer un enseignant absent par un autre en tout point comparable et bénéficiant du même statut. Cette obligation est plus exigeante dans le premier degré, où un professeur des écoles est remplacé dès le premier jour d’absence, que dans le second degré, où elle n’intervient que pour les absences de durée égale ou supérieure à 15 jours. Une partie des enseignants de chaque corps et de chaque discipline est affectée à une catégorie de « titulaires remplaçants » : en 2015, le remplacement mobilise 12 % des titulaires de premier degré et 7,4 % de ceux du second degré, souvent en début de carrière et qui restent quelques années dans cette position. La gestion des moyens de remplacement est entièrement déconcentrée. Dans la pratique, ces « titulaires remplaçants » constituent une catégorie réservoir dont tous les membres ne sont pas à même d’exercer cette mission. On y affecte notamment ceux en grande difficulté professionnelle et en incapacité temporaire de faire classe. Dans le second degré, une affectation partielle en zone de remplacement permet de régulariser les situations de sous-services et de surnombre disciplinaire. L’administration puise également dans le vivier des remplaçants titulaires pour attribuer des missions temporaires (mise en place du numérique, appui à la gestion du remplacement, par exemple). Entre deux remplacements ou en situation de « sous-service », les titulaires remplaçants sont rémunérés et doivent rester dans leur école de rattachement (premier degré) ou à la disposition de l’établissement de leur rattachement administratif (second degré) mais cette obligation de service, quelquefois difficile à mettre en œuvre, est très inégalement respectée. Elle ne fait pas l’objet de contrôles systématiques.

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