La vie en rose

D’aussi loin que je me souvienne, ça s’est toujours passé ainsi. A chaque fois que je suis conviédans une soirée un peu classe et je suis chargé de ramener la bibine, c’est la même histoire. Oui, mais je n’ai pas la moindre connaissance dans ce domaine et en toute logique, je ne sais que choisir. Je perds des heures chez le caviste à scruter les mentions de toutes les bouteilles. Et quand je commence à être bien à la bourre, je prends un bordeaux au pifomètre qui n’est pas excessivement cher : pas le bas du pavé mais pas un Châteauneuf du Pape non plus. En clair, pour résumer : je n’y connais rien du tout. Et j’aurais pu continuer longtemps ainsi si je ne m’étais offert un cours d’oenologie à Marseille. En fait, je ne savais pas du tout comment allaient se passer ces trois heures d’apprentissage. Je craignais un peu d’être le seul bizut et de me coltiner des snobinards qui parleraient une langue étrange. Mais en définitive, nous formions un groupe très éclectique, avec aussi bien des hommes et femmes. Quelques-uns s’y connaissaient, mais étaient plus comme moi. L’oenologue qui a animé la soirée avait à coeur que tout le monde soit à l’aise, et ça tenait parfois plus à unapéro entre amis qu’à un cours tel qu’on l’imagine. Le plus curieux, néanmoins, c’est ce que j’en ai gardé. Je me suis rendu à ce cours, c’est dans l’espoir d’apprendre quelques noms de vin à acheter. Mais en définitive, j’ai surtout appris à apprécier véritablement le vin, et surtout à comprendre les types de vin mes papilles apprécie le plus. Nous avons pu déguster cinq vinsdifférents. Il y en avait pour tous les goûts, et ca m’a permis de voir quelles odeurs, quelles saveurs, quelle puissance, etc. Depuis ce cours, chaque fois que je dois acheter un vin, je ne m’intéresse non plus à sa renommée, mais en fonction des arômes qui me plaisent. Avant, je buvais décidément un sauvage. Je vous mets un lien vers le site où j’ai trouvé ce cours d’oenologie, si vous voulez faire une cure de tanins. 😉