Enfin, presque

En effectuant un vol en hélicoptère en Côte-d’Or le week-end dernier, j’ai découvert un joli petit village : Flavigny-sur-Ozerain. Il nous a tellement tapés dans l’oeil (à ma femme et moi, car nous étions deux à nous envoyer en l’air) que nous avons voulu le visiter sur le retour. Et c’est véritablement un village qui vaut le coup d’oeil. Lorsqu’on vient de Semur-en-Auxois, ce village médiéval se profile sur un éperon rocheux, protégé par les restes d’une muraille d’enceinte. Avec ses pierres blondes et ses toits de tuiles rouges, sur sa colline verte, il a ce charme si particulier à la Bourgogne. Il est d’ailleurs classé parmi les plus beaux sites de France. L’arrivée par la porte du Bourg (qui a depuis longtemps perdu son pont-levis) nous a vite confirmé la beauté des lieux que nous avions pressentie depuis le ciel. En revanche, ce que nous n’avions pas pressenti et encore moins senti depuis les airs, c’était l’odeur du village. Dès notre arrivée, une senteur nous a enveloppés et surpris par sa présence insistante. Elle nous a suivis dans les ruelles tortueuses, qui ne sont pas toujours en pente douce mais parfois escarpées. Un parfum d’anis si insistant qu’il enivre presque. C’est qu’il y a là en effet une fabrique de bonbons, qui est toujours installée dans l’abbaye qui, au VIIe siècle, a créé ces merveilleuses dragées connues dans le monde entier. Une graine d’anis vert enrobée de couches successives de sucre aromatisé à l’anis. Je peux vous assurer que le choix est difficile devant toutes ces boîtes rondes de toutes les couleurs, délicieusement rétro.
En dehors de ces fameux bonbons, la ville est vraiment charmante à visiter. On peut aller sur son ancien chemin de ronde, d’où la vue sur les collines de l’Auxois est magnifique. Dans les rues, ils suffit de lever les yeux pour admirer des fenêtres à meneaux et même une émouvante statue de la Vierge à l’enfant. Il y a notamment une voûte sous laquelle on peut passer, surmontée d’une maison à pans de bois, devant une curieuse tourelle encastrée dans un mur. L’église Saint-Cenest mérite également d’être visitée, ne serait-ce que pour voir sa tribune centrale en pierre, unique en son genre je crois. Nous avons passé tellement de temps dans le village que nous avons finalement dû renoncer à visiter le Muséoparc d’Alésia, pourtant tout près. Mais bah, ce n’est que partie remise. Un vol en hélicoptère et la visite d’un des plus beaux villages de France, c’est déjà pas mal pour une seule journée. A lire sur le site de cette expérience de vol en hélicoptère.

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